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1956 - Approbation du premier plan d'aménagement

APPROBATION DU PREMIER PLAN - OCTOBRE 1956

 
La cisaille abandonnée

Le premier réflexe des urbanistes était naturel : continuer impérativement la grande perspective rectiligne des Champs-Elysées et construire de chaque côté... C’est ce que prévoyait l’un des premiers plans d’aménagement dessiné en 1950 par Camelot, de Mailly et Zehrfuss (les concepteurs du CNIT).

Cette première esquisse remaniée fut approuvée en octobre 1956 par toutes les autorités compétentes. Elle prévoyait des immeubles d’habitation de 12 étages et des tours de bureaux de 100 mètres de haut, répartis de manière très ordonnée de part et d’autre d’une grande artère autoroutière. Lorsqu’en 1958 l’EPAD fut créé pour prendre en charge l’aménagement général du quartier, il reprit l’étude approuvée... pour très vite l’abandonner. En effet, il lui sembla difficile de réaliser un quartier d’affaires cisaillé en deux par le flot des 60.000 voitures quotidiennes, relié par des passerelles nombreuses mais inesthétiques.

La Voie Triomphale sacrifiée

Une nouvelle étude (1959) proposa de remplacer la sacro-sainte continuité au sol de l’axe triomphal par une voie en anneau qui encerclait le futur quartier ainsi protégé et mis au calme... mais trop isolé.

Les Ponts et Chaussées ayant refusé ce projet, l’EPAD en proposa un autre : plutôt que de créer de multiples passerelles, réalisons un plateau artificiel unique de 40 ha dont le point haut s’appuiera sur le haut de la falaise naturelle pour atterrir en pente douce au niveau de la Seine. La concavité sous la dalle servira à faire passer autoroutes, canalisations et dessertes de toutes sortes, et à créer les parkings indispensables. Il deviendra possible de bâtir un quartier surélevé, entièrement réservé aux piétons, lesquels se déplaceront d’un bâtiment à l’autre au milieu des jardins et des bassins sans jamais être gênés par les voitures. Ainsi sera réalisée la séparation totale piéton-auto prônée depuis longtemps par les théoriciens mais qui n’avait encore jamais pu être réalisée dans l’ensemble d’un quartier.

La Défense constitue aujourd’hui l’une des applications les plus abouties au monde de cet urbanisme fonctionnaliste imaginé par Le Corbusier et consigné dans la Charte d’Athènes.

Plan réapprouvé en 1964

Le nouveau plan mis au point par Auzelle, Herbé, Camelot, de Mailly et Zehrfuss en 1960 est approuvé en décembre 1964. Ce plan  fit surgir les tours de moyenne hauteur dites de la première génération, comme les tours Nobel (1965, aujourd'hui Roussel-Hoechst), Aquitaine (1966, aujourd'hui American International), Aurore (1969). La superbe “tour Zehrfuss” de 60 étages devait dresser ses 250 mètres face au CNIT. Trop ambitieuse, elle disparut du nouveau plan d’aménagement en 1969. Ce plan autorisa la construction des tours de bureaux dites de la deuxième génération, beaucoup plus hautes que les premières (voir page 25).
 

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