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1965 - Mise en service de la 1ère tour (ESSO)


 MISE EN SERVICE DE LA PREMIÈRE TOUR - AVRIL 1965


Esso, pionnier en tout

D'abord, la tour ESSO fut la première tour tout court. La Compagnie avait acheté un terrain en 1957, avant même que l’EPAD n’existe. Il fallait avoir la foi du charbonnier pour s’expatrier dans un quartier dont l’avenir n’était pas encore vraiment décidé, ou qui allait devenir un chantier interminable. Esso Standard y croyait. La Compagnie voulait regrouper tous ses services éparpillés dans Paris, dans un seul et même immeuble fonctionnel, étudié spécialement pour que ses 1550 employés y travaillent confortablement. Encore une première : les immeubles de bureaux n’existaient qu’en Amérique. A l’époque, la plupart des bureaux parisiens n’étaient que d’anciens appartements “bricolés”. Ici, il y avait tout : un monte-dossier, une grande salle de réunion sonorisée, un des tout premiers self-services pour le personnel, une salle climatisée pour les “calculateurs électroniques” IBM très fragiles de l’époque, une salle de cinéma de 150 places pour visionner les films publicitaires ou faire la formation du personnel, et même un salon de repos et un service médical...

La tour ESSO sera aussi la première des tours de La Défense à être détruite et remplacée...

Les pieds sur terre

Aujourd’hui, la tour ESSO nous paraît toute petite. Mais - l’aviez vous remarqué ? - elle est la seule qui ne soit pas entourée par la grande dalle comme les autres tours. C’est parce qu’elle est également la seule dont l’entrée se trouve au niveau du sol. Ayant acheté son terrain avant l’approbation des premiers plans d'urbanisme, ESSO ne crut pas à la future dalle et refusa de faire grimper ses employés et clients par une entrée perchée au troisième étage ! Précurseur, d’accord... mais avec les pieds sur terre.
Par contre, dans le quartier du Parc, bien des immeubles comme Le Liberté ou le MH7  ont leurs entrées au troisième étage. Mais dans ce quartier,  l’idée de la dalle a été abandonnée...

Mur-rideau

La façade ne porte rien : elle est constituée de ces fameux murs-rideau métalliques tout nouveaux à l’époque. C’est le cœur de béton contenant les batteries d’ascenseurs et tous les réseaux divers (électricité etc) qui tient l’immeuble debout. Il paraissait bien haut à l’époque : ses douze étages dominaient la perspective depuis l’Etoile. Pendant un temps, les parisiens purent lire le nom d’ESSO  écrit en lettres lumineuses : les rideaux occultaient judicieusement les fenêtres des bureaux allumés pour donner la forme des lettres.

La génération Nobel

Puis la vedette lui fut ravie par la tour Nobel (aujourd'hui Roussel-Hoechst). Son noyau central de béton fut édifié en juillet 1965 en un temps stupéfiant pour l’époque : 32 étages en six semaines. C'est une des toutes premières fois que l'on utilisait la technique des coffrages grimpants. Les premiers occupants envahirent les bureaux dès novembre 1966. Toutes les cloisons y sont démontables : aucun fil ou prise ne vient gêner leur déplacement éventuel. Le dernier étage qui possède une superbe vue a une particularité cocasse : pour des raisons réglementaires, la salle à manger panoramique de réceptions a comme voisins... la chaufferie au gaz et un réservoir de 120 m3 d’eau contre l’incendie.

C'est le modèle des tours dites de la première génération.

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