Dernières informations

Il reste encore à publier les traductions anglaises sur chaque article de ce blog - 280

1969 - Doublement de la surface des bureaux


 

DOUBLEMENT DE LA SURFACE DES BUREAUX - JUIN 1969


Carcan

“Monsieur le ministre de l'Equipement, aujourd’hui, en 1969, il ne nous est plus possible de répondre aux demandes des sociétés qui désirent construire à La Défense. 

Le plan actuel approuvé il y a cinq ans a été étudié en 1959... Il a figé pour quinze ans un plan masse  comprenant des tours de 24 mètres sur 42 et limitées à 100 mètres de hauteur. Cela restreint les surfaces de bureaux à 28.000 m2. Or nous avons eu des propositions comme celle de l'UAP qui désire regrouper tous ses services en un seul édifice. Ils ont besoin de 70.000 m2 d’un seul tenant. Nous leur avons proposé deux tours distantes de sept  mètres avec un passage aérien, mais ils ne sont pas intéressés : ils veulent un seul immeuble. 

Faute de répondre à ses besoins, une société américaine menace même de s’installer à Londres ou à Bruxelles. Il n’est plus possible de continuer avec le carcan de ce plan qui n’a pas prévu l’évolution des besoins et des techniques de construction. Le règlement de sécurité incendie concernant les immeubles de grande hauteur est sorti récemment.
Nous avons étudié les conséquences d’un passage de 860.000 m2 à 1,5 millions de m2 de surface : la densité sera de 2,4 alors que nous avons droit à une densité de 3. D’autre part, l’occupation au sol ne sera que de 5%...  
Vous voyez Monsieur le Ministre : rien ne s’oppose à ce que Paris puisse enfin disposer de bureaux d’échelle internationale avec des tours qui dépasseront les 200 mètres.” 

On peut imaginer que Jean Millier a tenu à peu près ce langage pour défendre auprès de Monsieur Chalandon l’augmentation des surfaces et la hauteur des tours. Ce doublement du programme fut accordé par le gouvernement.
 

Deuxième génération

En 1968/70, la construction des bureaux battait son plein. Pour éviter que lui échappent des programmes qui l'aideraient à rentabiliser l'opération, l'EPAD lança des immeubles plus ambitieux. Comme les promoteurs achetaient un droit de construire au mètre carré construit (et non un terrain), l’augmentation des ventes permit à l’EPAD d’améliorer les équipements, de commander des œuvres d’art, de payer des animations, de réaliser des plantations.

C’est ainsi que naquirent les tours UAP, GAN, FIAT (44 étages), et plusieurs tours dites de la deuxième génération. Elle furent conçues autour d’un “noyau technique” en béton contenant les ascenseurs et tous les réseaux. Elles disposaient de grands “plateaux paysagers” avec air conditionné et lumière artificielle étudiée, très en vogue outre-atlantique.

- Lire les pages suivantes -

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire