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1972 - Premier concours Tête Défense


LANCEMENT DU 1ER CONCOURS TETE DEFENSE - OCTOBRE 1972


Voir ou être vu ?

Déjà, en 1770, l’ingénieur Perronet proposa au roi Louis XV d’établir un grand carrefour circulaire sur la butte de Chantecoq (le Rond-point de La Défense) avec en son centre un obélisque de 39 mètres qui permettrait de voir les Tuileries une fois que la butte de l’Etoile serait arasée...
Depuis longtemps, cette butte de La Défense fut convoitée pour y établir des monuments. Au XXème siècle, le projet d’une gigantesque statue de la Victoire marqua en 1931 le début d’une course vers la hauteur. A partir de 1960, il fut longtemps question de la tour lumineuse cybernétique de 300 mètres de Nicolas Schaëffer. Il y eut aussi le projet de la tour Polak  haute de 725 mètres...
Ces projets là étaient indiscutablement destinés à être vus depuis tout Paris.
 

Ouvrir ou fermer  ?

En attendant, de part et d’autre de l’esplanade, les tours se rangent le long du vide intact de la grande perspective. Comment la terminer ? C’est à l’EPAD que revient ce redoutable privilège. Il organise donc une vaste consultation d’architectes en 1972. Après bien des discussions et contre-propositions, deux projets sont retenus : celui de l’architecte américain Peï dont la tour se creuse en V pour  laisser passer le regard et les deux immeubles miroir d’Emile Aillaud qui ferment la perspective comme une coquille.
Au conseil d’administration de l’EPAD, le projet d’Aillaud est choisi par sept voix contre six. Bien qu’officiellement retenus par l’Etat le 10 juillet 1973, ces immeubles courbes qui provoquèrent bien des polémiques ne se firent pas. La “querelle des tours”, la crise économique et la mévente des bureaux eurent raison d’eux.

Bureaux ou monument ?

Avec la reprise de 1978, une nouvelle consultation est lancée. Le programme prévoit 100.000 m2 de bureaux bas dont la moitié pour un ministère à déterminer. Choisis par le Président Giscard d'Estaing en janvier 1981, les immeubles-cristaux de Jean Willerval ne seront pas mis en chantier non plus : le Président Mitterrand, qui vient d’être élu, désire que cet emplacement soit destiné à une composition monumentale significative et non allouée à de simples bureaux privés...
Un nouveau concours est lancé en 1983. Le dernier. Il détermine enfin un projet vraiment définitif, celui de l’actuelle Grande Arche.
 

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