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1978 - La relance de l'opération


 LA RELANCE DE L’OPERATION - OCTOBRE 1978


Tenir coûte que coûte

“L’Etat ne peut pas abandonner La Défense” s’est exclamé un jour Pierre-Louis Fillipi. Impensable en effet. Directeur-Général de l’EPAD depuis mars 1977, il attend cette reprise qui ne vient pas. Il y a encore trop de bureaux à résorber un peu partout en région parisienne, mais comme son prédécesseur, le Directeur-Général est persuadé que cette crise est provisoire.

En attendant, il faut tenir, mais ce n'est pas facile : plus un seul droit à construire n’a été vendu depuis trois ans, les effectifs ont été sérieusement réduits, le Centre commercial des 4 Temps est en panne de grand magasin...  Bref, si La Défense ne redémarre pas rapidement, il sera impossible de rembourser les 680 millions de dettes. Il faut que l’Etat fasse quelque chose pour aider La Défense à passer ce cap difficile.
 

Train de mesures

Après tant d’investissements, avec autant d’atouts, l’Etat ne doit pas laisser La Défense péricliter.

Le Premier Ministre Raymond Barre réunit un Comité Interministériel le 16 octobre 1978 et détermine une série de mesures de relance. 350.000 m2 supplémentaires de bureaux sont autorisés, le parc André Malraux sera achevé, le chantier de l’autoroute sous dalle sera continué, des crédits pour améliorer l’environnement sont débloqués, le Ministère de l'Equipement et du Logement  ira s’installer dans un immeuble à construire (le futur projet Tête Défense de l'architecte Jean Willerval), etc...

Ce train de mesures arrive au bon moment. Il confirme aux investisseurs que l’Etat ne laisse pas tomber l’opération. Dans une conjoncture qui commence à sortir du marasme, cela suffit à réamorcer la commercialisation. Dix jours après cette annonce, la Citibank annonce qu’elle va construire un immeuble au-dessus du Centre Commercial des 4 Temps.

Locomotive

Dès 1977, Christian Pellerin a parié  lui aussi sur une reprise de l'immobilier de bureau. A la tête de la SARI, cet entrepreneur de 34 ans a pris des options sur plusieurs tours.

Mais surtout, il a pris conscience d’un changement dans les besoins des sociétés : des immeubles à échelle plus humaine, des bureaux individuels, des fenêtres qui s’ouvrent, des coûts de gestion moins forts... C’est la naissance des tours dites de la troisième génération.

Christian Pellerin a su prendre des risques et anticiper la reprise. Il est devenu un constructeur important qui a marqué La Défense de ses immeubles.

 

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